A mulher sem sombra - vinda de um reino longínquo habitado por seres que
não conhecem a duração, a impenetrabilidade ou o peso da matéria - por
amor, substituiu a ligeireza pelo peso e a transparência pela opacidade,
adquiriu um corpo e casou-se com o imperador de um reino de que
ignoramos o lugar e o tempo. Mas o corpo da imperatriz guardava ainda
vestígios da sua pátria longínqua. Era um corpo que não era afectado
pela luz. A mulher sem sombra é a mulher que não pode conceber: é a
primeira narrativa de Hofmannsthal em que ouvimos os apelos das crianças
que ainda não nasceram, quando estão quase a nascer, que queriam nascer
e que pedem que alguém esteja pronto para as ouvir e receber.
C’est un récit absolument incantatoire et d’une violence presque mythique, car tout se passe sur un plan où nous ne savons pas si nous rêvons ou bien si nous sommes dans le rêve d’un autre, sentant que ce qui s’y passe est un secret que cet autre ne peut garder pour soi. Ce sont des plans de réalité séparés par des frontières très fines, à travers lesquelles il y a des transferts constants opérés par des forces oniriques. La femme sans ombre – venue d’un royaume lointain habité par des êtres qui ne connaissent ni la dureté, ni l’impénétrabilité, ni le poids de la matière – est celle qui, par amour, remplace pour toujours la légèreté par le poids, la transparence par l’opacité, acquiert un corps et épouse l’empereur d’un royaume dont nous ignorons.
Maria Filomena Molder, Rue Descartes, n° 39, 2003/1, Wittgenstein et le paradigme de l'art
C’est un récit absolument incantatoire et d’une violence presque mythique, car tout se passe sur un plan où nous ne savons pas si nous rêvons ou bien si nous sommes dans le rêve d’un autre, sentant que ce qui s’y passe est un secret que cet autre ne peut garder pour soi. Ce sont des plans de réalité séparés par des frontières très fines, à travers lesquelles il y a des transferts constants opérés par des forces oniriques. La femme sans ombre – venue d’un royaume lointain habité par des êtres qui ne connaissent ni la dureté, ni l’impénétrabilité, ni le poids de la matière – est celle qui, par amour, remplace pour toujours la légèreté par le poids, la transparence par l’opacité, acquiert un corps et épouse l’empereur d’un royaume dont nous ignorons.
Maria Filomena Molder, Rue Descartes, n° 39, 2003/1, Wittgenstein et le paradigme de l'art
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